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Photo du rédacteurIsabelle Pionin

Eloge de l'oisiveté

J'ai un petit rituel tous les matins avant de partir à mon cabinet: je m'installe sur mon balcon avec un café que je sirote tranquillement en regardant l'horizon, quelle que soit la saison. C'est mon moment de calme avant la tempête.


Mais ce matin, la tempête a commencé dès le début de mon rituel: je me rends compte qu'au lieu de regarder tranquillement mon horizon, je consulte mes mails, j'envoie des sms, je vérifie tout un tas de choses... tant et si bien que j'engloutis mon café sans même m'en rendre compte.


Rentrée depuis quelques semaines de vacances au cours desquelles je m'étais accordée de ne rien faire (ou du moins pas grand chose), me voilà déjà happée par une frénésie somme toute inutile puisque dans la journée, j'ai déjà prévu des plages de temps pour tout cela.


J'essaie de ralentir... trop tard... ma tasse est vide et il est l'heure de partir!


Ce court moment de déconnexion m'est pourtant essentiel pour attaquer la journée sereinement.


Une pause salutaire


Dans un quotidien ultra-connecté où les sollicitations sont constantes et où la productivité et la compétitivité sont de mise, où les journées nous paraissent trop courtes pour y caser tout notre agenda, mettre notre cerveau en mode "Off" de temps en temps est plus que bénéfique.


S'accorder un moment de pause à ne rien faire est en effet un moyen d'alléger notre charge mentale et de recharger nos batteries afin d'avancer plus sereinement, voire de prévenir le stress.


Le neuropsychologue Francis Eustache explique que lorsque l’on ne fait rien, une activité cérébrale vitale, qu'il appelle le "mode par défaut", se met en place et va permettre à notre cerveau de faire la synthèse de toutes les informations plus ou moins récentes dont il dispose et de composer avec. Pour lui, ne rien faire, c'est vital.


Comment faire pour ne rien faire?


Paul Valéry se demandait: "Comment faire pour ne rien faire? Je ne sais rien de plus difficile. C’est un travail d’Hercule, un travail de tous les instants."


Car il n'est pas évident de ne rien faire.


Ne rien faire, ce n'est pas traîner pendant des heures devant des séries ou sur les réseaux sociaux.


Ne rien faire, c'est plutôt tout déconnecter et laisser nos pensées aller et venir.


Trop difficile? Allons-y en douceur. On commence par se poser et si l'on n'arrive pas à mettre notre cerveau sur "Off", voici quelques techniques pour s'arrêter de « faire » quelques minutes par jour:


  • Se concentrer sur notre ressenti physique et accueillir les sensations: le soufle du vent entre nos doigts, la douceur du soleil ou le piquant du froid, ...

  • S'exercer à la méditation, en n'hésitant pas à se faire guider par le biais d'une appli;

  • Travailler sur son soufle en inspirant et en expirant profondément.


Enfin, si le lâcher-prise n'est pas votre fort et vous paraît inatteignable, faites appel à la réflexologie: le bénéfice immédiat d'une séance est de détendre le corps et de calmer l’esprit. Un suivi de quelques séances ciblées permettra d'agir sur le long terme pour vous aider à déconnecter plus facilement.


Avec bienveillance.


déconnecter son cerveau est vital

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